Quelques politico-militaires non signataires de l’accord de Doha ont animé une conférence de presse, ce dimanche 19 mars, à la Maison des médias du Tchad. Leur intervention est axée sur la situation sociopolitique qu’ils traversent depuis leur retour au pays.
Ils sont issus des différents mouvements politico-militaires non signataires de l’accord de Doha. Ces ex rebelles sont rentrés sans passer par les négociations de Doha, pour participer à la « refondation du Tchad » selon leur propre terme. « Nous n’avons pas posé des conditions pour baisser les armes. Nous avons déposé les armes pour regagner le bercail. Qu’on nous donne la place qui nous revient de droit, afin de nous permettre de contribuer à la « refondation » du Tchad », a indiqué le porte-parole parole, Mamadou Doudet. Il poursuit que depuis leur arrivée, force est de constater que ce qui se passe actuellement au sein du gouvernement de transition suit une logique discriminatoire.
« Nous avons, à plusieurs reprises, saisi le ministre de la réconciliation par diverses voies. Les menaces verbales ne sont pas pour nous. Nous sommes venus pour nous mettre au service de notre pays« , rajoute Mamadou Doudet.
Ces politico-militaires insistent pour leur insertion dans la vie sociopolitique et économique. « Nous sommes des pères de famille. Il suffit de donner des postes ou emplois pour nous permettre de nous occuper de nos familles. Nous ne demandons ni des millions ni des V8 comme les autres« , a suggéré le porte-parole.