Le Collectif des Pharmaciens en instance d’intégration à la Fonction Publique a fait un point de presse à l’hôtel 3 AS de Walia, dans le 9ᵉ arrondissement de la ville de N’Djamena, le 22 juin 2024. Cette communication vise à alerter une fois de plus les autorités sur leur situation qui s’avère très préoccupante.
Selon le Porte-parole du Collectif, Dr Ablao Kaïmon Frédéric, malgré les différentes démarches entreprises auprès des instances compétentes et les multiples promesses d’intégration, aucune action concrète n’a été menée jusqu’à présent pour ces lauréats de la 3ᵉ et 4ᵉ promotion des Pharmaciens formés au Tchad, ainsi que ceux ayant été formés à l’étranger.
« Cette situation est très alarmante, car notre pays souffre d’un manque criant de personnel de santé, en particulier de Pharmaciens et de Médecins. Cela laisse la place à des non-professionnels, compromettant la qualité des services de santé offerts à la population, entraînant ainsi une hausse du taux de morbidité et de mortalité », déclare Ablao Kaïmon Frédéric.
En effet, les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indiquent qu’il devrait y avoir un (1) Pharmacien pour vingt mille (20 000) habitants. Cependant, au Tchad, on compte actuellement un (1) Pharmacien pour quarante mille (40 000) habitants. « Le Pharmacien joue un rôle central dans le système de santé, car c’est à lui que revient la responsabilité de vérifier la qualité et le bon usage des médicaments, des réactifs, des vaccins et des dispositifs médicaux. Son intégration est donc primordiale pour préserver la santé de la population », poursuit Ablao Kaïmon Frédéric.
Le Collectif lance, par ailleurs, un appel pressant au président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno, afin que ce dernier prenne la situation en main dans un délai « raisonnable ». Sinon, il passera à une dimension supérieure pour se faire entendre.
Allahigam Lydie