Rien qu’en un mois, plusieurs cas d’incendies ont été signalés à N’Djamena et dans d’autres contrées. Le plus récent est celui survenu à quelques kilomètres de la ville de Bokoro, dans le village Amladoba du Hadjar-Lamis. Au Tchad, ce phénomène est devenu de plus en plus récurent et enregistre des pertes considérables, désolant et endeuillant des tchadiens chaque année. Les marchés et les villages sont les principaux endroits touchés.
Si les incendies de N’Djamena et quelques autres n’ont enregistré, jusqu’ici, que des pertes matérielles, celui survenu au village Amladoba a enregistré trois morts parmi les habitants. Les seules victimes enregistrées dans les incendies de cette année, mais d’ores et déjà, elles doivent être perçues comme une menace sérieuse. En effet, c’est ce que la visite de la ministre en charge de l’Action Sociale, Zara Mahamat Issa, laisse sous-entendre. Car, elle y a exprimé sa solidarité. « La Ministre est venue exprimer la compassion du gouvernement aux familles endeuillées, à toutes les victimes et partant à toute la population de ce village. Les flammes de cet incendie, faut-il le rappeler, ont emporté trois vies humaines, des habitations, des bétails et des vivres », peut-on lire du côté du gouvernement tchadien.
Aussi, il est des questions persistantes qui taraudent l’esprit : que fait réellement le gouvernement tchadien par rapport à des drames pareils ? Au-delà des aides apportées aux personnes touchées, quel est le diagnostic sur le terrain et quelles sont les actions entreprises pour faire barrière à l’incendie perpétuel ? Les citoyens ne sont-ils pas aussi informés sur les dangers que peut faire courir le feu allumé çà et là ?
Toujours est-il que chaque année, le Tchad est confronté à un phénomène meurtrier qui se donne la possibilité de faire ravage, qu’il s’agisse des eaux pluviales, fluviales ou des incendies. Tout laisse voir que le pays manque énormément d’infrastructures pour faire de l’incendie un mauvais souvenir. Il est crucial que des mesures soient prises pour éviter des pertes supplémentaires.