Abel Maïna, Makaïla Nguébla, Hissein Daga et Mahamat Saleh Daoud, tous des ex activistes de la diaspora, ont animé une conférence de presse ce jeudi 13 juillet à N’Djamena. Bilan et perspectives de la transition étaient au menu de cette conférence.
En organisant cette conférence de presse, les quatre ex activistes de la diaspora veulent alerter les autorités de la transition sur la volonté de la reconstruction d’un Tchad de justice et d’égalité. C’est aussi une synthèse autocritique de la transition où ils sont impliqués. Entre regret et espoir, ils interpellent le président de transition Mahamat Idriss Déby Itno sur la nouvelle tournure de la transition qui pour eux est non inclusive.
Les panelistes ont exprimé leurs regrets suite aux événements douloureux du 20 octobre, la violation des droits de l’homme, la liberté d’expression et la composition du CONOREC (Commission Nationale pour la Réforme Constitutionnelle). Ceux-ci se disent être au regret de faire partie de la transition où la souffrance des peuples tchadiens se multiplie d’avantage.
Parlant des perspectives de la transition, l’ex activiste Abel Maïna illustre la transition tchadienne comme « un bus qui a des passagers où le chauffeur qui a tout à sa disposition pour bien conduire, mais il n’a pas de volant ». Pour lui s’il n’y a pas une prise de conscience immédiate des autorités de la transition, le Tchad tombera dans une dictature sans loi. Si rien ne change, ils retourneront dans leur vie d’activistes pour dénoncer toutes les exactions, a-t-il lâché.
Pour rappel, ces ex activistes de la diaspora sont ceux qui ont répondu à l’appel du président de transition en décembre dernier pour leur participation effective aux assises du dialogue national inclusif et souverain.