Le samedi 12 avril 2025, la salle Mahamat Hissein de l’Onama a servi de cadre à des échanges sans filtre entre les agents et le ministre du département des Sports et de la Jeunesse. Les leaders des Associations et Mouvements de jeunes ont étalé tous les problèmes que la jeunesse tchadienne rencontre, notamment l’échec sportif national, le chômage, l’aide aux associations, l’entrepreneuriat entre autres.
Rappelant la place de la jeunesse et les domaines qu’elle occupe, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Maïdé Hamit Lony, a écouté les attentes et les aspirations des jeunes afin de voir la stratégie de répondre à celles-ci. « Vous êtes les forces vives de la nation, les porteurs d’idées, de rêves, mais aussi de solutions concrètes pour transformer notre société. Cette tribune ouverte est une opportunité unique pour recueillir vos avis, vos préoccupations, vos propositions, afin de bâtir ensemble une réponse cohérente, adaptée et ambitieuse aux défis auxquels vous êtes confrontés », a-t-il précisé.
Les différents responsables de la jeunesse ont indiqué que la partie éduquée, formée, responsable, audacieuse et engagée de la jeunesse tchadienne chôme parce qu’elle ne fait pas des éloges et du faux pour obtenir un travail. Quoique le ministre ait indiqué qu’il a besoin de l’implication de la jeunesse, de son intelligence collective et de son énergie, les jeunes ont jugé les politiques publiques de népotisme, du favoritisme, de la corruption et autres actions floues qui dénigrent les travaux du secteur public tchadien.
Dans les échanges, le filtre tombé, les jeunes ont plus misé sur l’entrepreneuriat et le financement des projets, critiquant ainsi, une fonction publique qui attire népotisme, favoritisme, corruption et devenue un cercle de famille et de connaissances. « Comme la fonction publique ne peut contenir tout le monde, il faut aider les jeunes à booster l’entrepreneuriat. On sait que l’intégration à la fonction publique est réservée à certaines personnes uniquement », regrette un jeune.
Dans la foulée, les jeunes tchadiens ont, du moins ceux qui ont pu prendre la parole, critiqué la situation stagnante des sports au Tchad, notamment le football. Ils ont appelé le gouvernement tchadien à panser cela et permettre à développer une concurrence sportive continentale, voire mondiale.