Le collectif des agents licenciés de l’Office National des Médias Audiovisuels (ONAMA) a tenu un point de presse, ce 28 mai 2025, afin de dénoncer le licenciement jugé abusif de 25 employés, exclus sans le moindre paiement de salaires ni d’indemnités.
Ces licenciements font suite à un sit-in organisé le 22 mars 2024 par les agents de l’ONAMA qui réclamaient alors 14 mois d’arriérés de salaire. En guise de réponse, 25 d’entre eux ont été congédiés, sans compensation financière.
Le collectif affirme que cette décision n’a pas reçu l’approbation du ministre de la Fonction publique. Selon eux, l’administration de l’ONAMA, par le biais du chef de service du personnel, a convoqué verbalement les agents concernés pour leur demander de préparer leurs dossiers en vue de nouveaux contrats. Une démarche qui contredirait non seulement la décision du ministre, qui avait annulé les licenciements, mais également les dispositions du Code du travail en vigueur. « Le collectif considère que cette initiative constitue une forme déguisée de sanction car l’administration de l’ONAMA est consciente que personne n’acceptera une telle offre diabolique », a déclaré le délégué, Mahamat Abdoulaye Hassan.
Dans un esprit d’apaisement, le collectif a suspendu les poursuites judiciaires, espérant ouvrir la voie à une résolution à l’amiable. Il a également exhorté la direction générale de l’ONAMA à procéder au paiement des salaires dus et des autres passifs des agents. Jusqu’à présent, ces revendications sont restées lettre morte. « Nous dénonçons la mauvaise foi manifeste de l’administration de l’ONAMA qui foule aux pieds les lois de la République en matière de droit du travail et cherche par tous les moyens à nous marginaliser pour avoir revendiqué un droit collectif légitime », a déclaré Mahamat Abdoulaye Hassan.
Pour finir, le collectif appelle le ministre de la Communication à respecter ses engagements et sollicite l’intervention personnelle du président de la République pour dénouer cette crise et faire respecter les droits des travailleurs.