Créé depuis le 12 septembre 2020, le Centre National de Lutte contre la Drépanocytose (CNLD) a de la peine à se faire découvrir par le public. Sis dans les locaux de l’Hôpital de l’Amitié Tchad-Chine, le CNLD n’est pas encore à son niveau idéal.
A peu près trois ans de fonctionnement, plus de 150 drépanocytaires suivent leur consultation mensuelle régulière dans ce centre mais il demeure méconnu du public. « Beaucoup de personnes malades de cette maladie, ou les proches de ces dernières, ne savent pas qu’il existe un centre pour la prise en charge », a affirmé un agent dudit centre. « Si seulement l’on pouvait compter le nombre de ces personnes atteintes de cette maladie dans la ville de Ndjamena, le centre pourrait enregistrer au moins 200 à 250 patients par jour », ajoute-t-il.
Le CNLD reçoit moins de 100 malades de drépanocytose par jour, pourtant il est ouvert de 7h30 à 16h. Dans la journée du mardi 8 août 2023, la cour du CNLD était presque déserte. Certains agents et responsables attendent les éventuels patients. Alors que certains malades viennent pour leur consultation régulière, d’autres continuent de suivre leur traitement régulier en ambulatoire.
Dans ce centre, l’on rencontre des enfants d’environs 10 à 12 ans, souffrant de cette pathologie, certaines parties de leur corps enflées et sont aussitôt pris en charge par le CNLD. « C’est depuis sa naissance qu’il souffre de cette maladie. Quand il commence par avoir mal, directement je l’emmène ici au centre. Avant l’existence de ce centre, c’était très difficile pour nous pour sa prise en charge. Mais là maintenant, je suis soulagé car dès que je viens avec mon fils ici, il est immédiatement pris en charge par le centre », confie la mère d’un patient. A côté de ce jeune drépanocytaire, de nombreuses personnes ont un soulagement malgré la méconnaissance de ce centre au grand public.
Les responsables du CNLD soutiennent qu’ils suivent les patients avec leurs collègues de la pédiatrie et de la médecine pour adultes de l’Hôpital de l’Amitié Tchad-Chine (HATC). Le suivi se passe tous les trois mois. Des conseils d’hygiène de vie et alimentaire, de prévention de crise ainsi que pour la surveillance, l’observance des traitements, la transfusion, la vaccination ainsi que le bilan de routine sont donnés à ces malades.
Eviter le mariage consanguin
La pédiatre drépanocytologue, Aché Danama Kadre, conseille que pour prévenir cette maladie, il faudrait éviter dans les familles, le mariage consanguin qui favorise les facteurs. Les patients doivent bien faire leur suivi. Elle appelle par ailleurs à une forte fréquentation du CNLD. Les malades dont leur cas est grave, sont référés à la pédiatrie de l’HATC pour les enfants, et à la médecine interne pour les adultes.
En effet, la drépanocytose est une maladie héréditaire qui concerne le globule rouge. Cette maladie ne peut être transmise à l’enfant que si les deux parents biologiques ont tous le globule S dans le sang.