Le coût du transport interurbain entre N’Djamena et Abéché ne cesse de grimper. Le ministère en charge des transports et de la sécurité routière reste muet à ce sujet. En plus de cette hausse injustifiée, les passagers sont soumis à des conditions de voyage pénibles.
La hausse injustifiée du prix de transport interurbain Abéché-N’Djamena est préoccupante. Les agences de voyage ont encore augmenté le coût du voyage. Ainsi, il faut débourser une somme de 25.000 F CFA pour se déplacer de N’Djaména à Abéché. D’après les responsables des agences, les prix ont été revus en hausse à cause de la pénurie de carburant. Cette augmentation n’est pas la première du genre. Les frais de transport ont toujours grimpé sur cet axe pour une raison ou pour une autre. De 12.500 F.CFA, il y a quelques mois, ces frais ont atteint 15.000 F.CFA, il y a peu de temps. Ce tarif a encore grimpé après l’accident tragique qui a fait plus d’une dizaine de morts, obligeant le gouvernement à imposer certaines conditions. Le prix de transport qui était finalement de 20.000 F CFA a subitement augmenté à 25000 F.CFA pour la raison évoquée ci-haut notamment la pénurie du gasoil. Ainsi, les passagers sont obligés de s’adapter à chaque fois, sous le regard impuissant du ministère en charge des transports et de la sécurité routière.
En plus de cette adaptation financière qui impacte considérablement la bourse de certains passagers, ils doivent voyager dans des conditions inacceptables. « En dehors des places assises occupées déjà par les passagers, ces bus prennent d’autres clients qui s’installent dans les allées sans chaises », a témoigné un passager, croisé au parc d’Abéché. D’après lui, ces passagers encombrent les autres qui sont restés sur les chaises. Cependant, avec cet encombrement, il craint qu’en cas d’accident, les pertes en vies humaines soient encore plus lourdes. Il faut admettre que le prix des transports au Tchad, est le plus élevé en Afrique Centrale.
Les associations de la société civile ont plusieurs fois dénoncé cela. La Plateforme des Organisations de la Société Civile du Ouaddaï (POSOC/PO) exprime son profond mécontentement face au maintien injustifié du prix du transport entre Abéché et N’Djamena à 25 000 FCFA, ainsi que le silence complice des autorités responsables du secteur des transports. Mais hélas! « le chien aboie et la caravane passe ». Car, rien ne change.