Tchad : le « bilan macabre » des conflits intercommunautaires en 2022

Le bilan des tensions communautaires au Tchad pour l’année 2022 a été publié. Le document publié par OCHA indique une courbe ascendante par rapport à l’année dernière avec plus de 500 morts à la date du 9 octobre 2022 contre 400 en 2021.

Selon ce document publié mercredi le 16 novembre, « 36 cas de violences communautaires ont été rapportées dans le pays à partir du 1er janvier au 9 octobre 2022 (5 à l’Est, 20 au Sud, 5 au Lac, 5 au Centre et 1 au Nord) ». Ces conflits ont engendré des déplacements internes de populations et la destruction des biens et des moyens de subsistance des populations affectées.

Le bilan fait mention de près de 7000 personnes qui ont fui pour se mettre à l’abri dans des endroits jugés sûrs. En effet, relève le document, « 53 % de ces incidents sont liés à des conflits entre agriculteurs et éleveurs, 23 % sont inter-ethniques, 14 % relatifs au foncier, 3 % sont inter-religieux et 3 % liés aux successions des Chefferies traditionnelles. Le Sud enregistre 56 % des conflits communautaires, avec une forte proportion (90 %) pour la gestion des ressources naturelles ».

Selon les recommandations formulées dans ce bilan, la réponse à cette question nécessite des efforts concertés sur le Nexus Humanitaire-Paix-Développement et Stabilisation tout en tenant compte du facteur transfrontalier et du renforcement des mécanismes communautaires d’alerte et de réponse aux conflits entre autres.

Les autorités des provinces touchées s’engagent à créer un environnement propice au dialogue communautaire et à l’apaisement durable des tensions avec le concours des partenaires internationaux. « Ces initiatives pourraient contribuer significativement à la prévention de ces conflits et améliorer l’accès aux ressources naturelles et aux moyens de subsistance pour tous », estime le document.

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