Dans la logique d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, le ministre du Développement Agricole, M. Oumar Ibni Daoud a procédé ce 19 juillet 2022, au lancement officiel de l’opération de vente subventionnée des vivres aux populations vulnérables dans les arrondissements de la ville de N’Djamena et les localités environnantes.
Le lancement de cette opération s’est fait au travers d’une cérémonie officielle ce matin dans les locaux de l’école Repos, situé dans le 4ème arrondissement. La vente subventionnée des denrées alimentaires rentre dans le cadre du plan de soutien aux personnes vulnérables et permet au gouvernement de venir en appui prioritairement aux populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Pour le Directeur de l’ONASA (Office national de sécurité alimentaire), M. Abakar Ramadan, l’objectif est de rendre accessibles les vivres à des coûts raisonnables. Par rapport à l’année dernière, cette année le Gouvernement a pris la décision de mettre environ 60 000 tonnes de vivres, toutes catégories confondues, sur l’ensemble du territoire, afin de faire face aux urgences humanitaires. « Cette vente vise à soulager les couches vulnérables des localités qui sont durement frappées par le déficit céréalier de la campagne agricole passé », a-t-il affirmé.
Le ministre du Développement agricole, M. Oumar Ibni Daoud a pour sa part souligné que les résultats de l’analyse consensuelle de la situation alimentaire et nutritionnelle utilisant l’outil Cadre Harmonisé révèlent que pour la période mars-mai 2022, 1 293 814 personnes sont en insécurité alimentaire et nutritionnelle. « Ces personnes nécessitent une assistance humanitaire comprenant une aide alimentaire et autres activités de relèvement et de renforcement de la nutrition, la santé, des moyens d’existence et des capacités de résilience. Cependant, si aucune assistance n’est apportée à ces populations, la situation risque de se détériorer pendant la période de soudure, où 2 098 861 personnes seraient en insécurité alimentaire et nutritionnelle » a précisé le ministre.
Le ministre Oumar Ibni Daoud exhorte les responsables en charge de la vente subventionnée de prendre les dispositions nécessaires pour que les bénéficiaires soient réellement les personnes nécessiteuses, notamment celles en insécurité alimentaire et nutritionnelle.
A savoir, l’ONASA propose de vendre le mil pénicillaire, le Sorgho, le maïs et le riz à des prix 2 à 3 fois moins chers que les prix dans les marchés locaux. Ainsi, le mil Pénicillaire, le Sorgho et le maïs se vendent à 10 000 FCFA le sac de 100 kg et le riz importé se vendra à 12 500 FCFA le sac de 50kg. Ce qui permet d’améliorer la disponibilité des produits sur l’ensemble du territoire afin de réguler les prix et aussi d’atténuer les effets attendus de la crise alimentaire et nutritionnelle qui se pointe à l’horizon au Tchad.
Nadège Hountinto