Le saviez-vous ? Le 21 mai, c’était la journée internationale du thé. Si la Chine est considérée comme le pays par excellence en matière de la consommation du thé, le Tchad n’est pas du reste. Un tour dans les rues de N’Djamena permet de se rendre à l’évidence que prendre du thé est devenu une habitude pour certains au point qu’ils ne peuvent s’en passer.
Il fait 40 dégré à l’ombre. Une théière en aluminium est posée sur un brasier à même le sol sur l’avenue Charles De Gaulle. Nous sommes à la cafétéria d’Ali. C’est la 3e fois de la journée qu’il se grouille pour préparer du thé. Cette activité est pour lui un art. Il ajoute quelques clous de girofle, un morceau de gingembre séché et un bâton de cannelle.
Tout autour de lui, les consommateurs sont venus siroter cette boisson millénaire. Un client justifie ce qui l’accroche à cette boisson chaude : « le thé on le prend c’est pour que l’organisme ne se fatigue pas. Après avoir bu je travaille normalement », dit-il. Un autre consommateur de renchérir, « je prends du thé parce que je traine avec les cigarettes. Comme je suis fatigué comme ça je prends pour dégager un peu la fatigue ».
La consommation du thé au Tchad n’est pas seulement pour le plaisir de la langue mais une affaire de tradition, témoigne ce consommateur : « le thé, les Tchadiens en consomment beaucoup parce que c’est un truc que nos grands-parents ont initié. C’est par rapport aux champs, au travail et autres. Nos grands-parents quand ils ne prennent pas ils tombent malade » argumente-t-il.
S’il est vrai que la consommation du thé fait partie du quotidien des Tchadiens, l’abus ne serait-il pas un danger pour la santé de l’homme ? Surtout, au regard des maladies liées à la consommation du sucre qui se font ressentir de plus en plus dans nos sociétés ? En attendant prenons avec modération.