Le mercredi 21 janvier 2025, la salle multimédia du Centre d’Etudes et de Formation pour le Développement (CEFOD) a servi de théâtre à une conférence traitant la question de la corruption au Tchad. Le panel a traité le sujet « S’unir avec la jeunesse contre la corruption : Former l’intégrité de demain ».
L’initiative vient de l’Organisation Tchadienne Anti-Corruption (OTAC) en partenariat avec la Business School dit CBS CEFOD. Cette démarche s’inscrit dans la volonté manifestée par les deux entités à informer les jeunes sur la dangerosité de la corruption, de son interdiction, de l’intégrité comme le seul tissu qui devrait couvrir les citoyens et de comment faire barrière à cette question qui travestit la société.
Devant un auditoire fait des étudiants de l’université de N’Djamena, de Business School, des chercheurs entre autres, le panel a dévoilé les contours de la corruption. Constitué des acteurs de l’Administration publique tchadienne, le panel a battu de long en large cette épineuse question de la corruption, vice qui ronge la société. Pour Souleymane Abdelkérim Chérif, Ex-Directeur Général de l’Agence nationale d’investigation financière, la corruption est un des maux qui minent gravement la société.
Pour Achta Djibrine Sy, Ex-Ministre du Commerce, Ex-Représentante OXFAM, socio-économique, Consultante et leader féminin, la corruption est un phénomène qui gangrène la société tchadienne et au plus haut niveau le plus souvent. Dans l’administration, les avantages que les collègues se font les uns les autres, les absences non punies, le pouvoir du militantisme, la perversion politique… sont des facteurs qui influencent la croissance de la corruption malheureusement, souligne-t-elle.
Les deux panélistes se sont accordés le droit de dire à cette jeunesse estudiantine de développer le sens de l’intégrité, de se faire idée de ce que peut provoquer une action corrompue, de penser à mener à bien leurs relations sociales afin d’influencer positivement, de ne pas aimer la facilité, le gain facile, de ne pas développer l’amour excessif de l’argent et de songer à gagner honnêtement sa vie. Car, soutiennent-ils, il n’y a pas que le corrupteur, mais le corrompu est tout aussi coupable.
Dans cette optique à traiter de la corruption, les échanges entre panélistes et le public ont principalement porté sur comment combattre la corruption. Il a été conseillé à ce dernier et à toute la population l’abandon des raccourcis, du gain facile et du communautarisme.