Tchad : il y a un an, le journaliste Narcisse Oredjé était tué au cours des manifestations

Le 20 octobre 2022, Narcisse Oredje est tombé sous les balles de la police. Cela fait un an jour pour jour que « ce talent de la presse » a cassé sa pipe.

20 octobre 2022, il n’est pas encore midi lorsque des coups de feu retentissaient dans la ville de N’Djamena. Ces balles « anti-émeutes » feront très vite une victime, un homme de la presse, un journaliste. Il s’agit de Narcisse Oredje. Il n’était pas sorti manifester, mais une balle perdue lui a arraché la vie. Une balle qui serait destinée aux manifestants sortis pour dire non à la prolongation de la transition entamée en avril 2021.

« Je me sens abattu en parlant de ce talent de la presse à l’imparfait », regrette Alex Beramgoto, un ancien collègue du disparu. Mais très vite après l’annonce du décès, des consternations, hommages et témoignages ont inondé la toile. Son ami et collègue Bessandjé Frédéric avec qui ils ont étudié à l’Institut Universitaire de Sciences et Techniques d’Abeché, reconnaît en Narcisse Oredjé « un grand bosseur, méticuleux et créatif ».

Tous ceux qui connaissaient Narcisse Oredjé, sont unanimes : il était le courage, l’intelligence et le talent personnifié. Derrière lui, il laisse un orphelin et des cœurs brisés.

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