À l’occasion de la Journée de la Femme Africaine commémorée chaque 31 juillet, le Premier Ministre, Allah-Maye Halina, a annoncé la gratuité de l’admission des filles dans les universités et institutions d’enseignement supérieur public. Cette journée est une célébration dédiée à reconnaître et honorer les contributions inestimables des femmes à travers le continent.
Placée sous le thème : « Investir dans l’éducation : sécuriser l’avenir des femmes et des filles en Afrique », cette journée cherche à mettre fin aux obstacles financiers et l’absence d’enseignement gratuit qui a un impact négatif sur les filles issues des foyers les plus pauvres et exposées au risque de devoir arrêter leurs études.
Mais déjà, le Premier Ministre doit plutôt s’attaquer aux sources des problèmes. Au Tchad, les jeunes filles qui parviennent à entrer à l’école font face à de nombreux obstacles : elles doivent souvent marcher plusieurs kilomètres, peuvent être agressées sur le chemin et sont contraintes d’être absentes quand elles ont leurs menstruations, faute d’équipements adaptés. Le manque d’enseignants et de manuels scolaires est également un frein à leur scolarisation. À cela s’ajoutent les mariages précoces qui les empêchent de continuer leurs études. Deux filles sur cinq se marient avant leur dix-huitième anniversaire et près d’une sur cinq avant l’âge de quinze ans.
Parfois, les jeunes écolières doivent quitter le système scolaire pour aller travailler, car les familles en situation d’extrême pauvreté ne peuvent subvenir aux frais de scolarité. Et si elles le peuvent, elles choisissent d’envoyer uniquement les garçons étudier. En moyenne, la probabilité qu’une fille ne soit pas scolarisée est 57% plus élevée que celle pour un garçon.