Par une déclaration commune dite »Manifeste pour la Liberté de la Presse au Tchad », publiée le 8 septembre 2023, quatre grandes organisations de la presse privée à savoir l’AMET, l’AEPT, le PPT, et le CEPT, suspendent la couverture des activités présidentielles. Elles décident également de l’arrêt de toute collaboration avec la Direction générale de la communication de la Présidence. Cette décision fait suite aux entraves persistantes rencontrées dans la couverture des activités présidentielles.
Selon les organisations des médias privés, cette décision est maintenue jusqu’à la prise des mesures concrètes garantissant la sécurité et l’accès à
l’information. Pour les faitières de la presse privée, la Direction générale de la communication présidentielle a érigé des obstacles compromettant le bon fonctionnement des médias privés. »Nous condamnons fermement les actes de violence et d’intimidation envers nos journalistes lors de la couverture des événements présidentiels, perpétrés par des forces de sécurité sur ordre de la DGCOM. Nous déplorons aussi les restrictions injustifiées imposées par la DGCOM, empêchant notre accès, nos questions et notre capture d’images lors des activités présidentielles. Cela entrave notre devoir d’informer indépendamment et équitablement le public tchadien’‘, peut-on lire dans le manifeste.
Les signataires dénoncent également la partialité de la DGCOM envers certains médias lors de la distribution des badges d’accès, nuisant à la diversité de l’information et au pluralisme médiatique. »Il y a des menaces et chantages liés aux droits d’auteur. Nous rejetons les menaces et chantages liés aux droits d’auteur visant à réprimer notre accès à l’information d’intérêt public. Alors que les images et autres sont produites grâce au fonds public et que la personnalité du Chef de l’État est publique », précise le document.