De coutume, le 1er mai les travailleurs du monde célèbrent la journée internationale du travail. C’est en signe de revendications de toutes sortes notamment salariale et syndicale. Cette journée fait référence à l’appel à la manifestation des syndicats ouvriers américains en 1886.
Depuis longtemps au Tchad, la fête du travail est perçue comme une occasion de plaidoyer syndicale pour l’amélioration des conditions des travailleurs. Cette fête est souvent marquée par des déclarations syndicales, des causeries débats ou encore le traditionnel défilé des travailleurs.
Faisant référence à la manifestation des ouvriers américains en 1886, le Tchad ne dispose pas jusqu’à nos jours d’un syndicat des ouvriers pour la moindre revendication de leurs droits. Ce qui laisse une triste impression de cette journée qui ne concerne que les secteurs formels des travailleurs du Tchad ou l’on voit toujours une liste des revendications au gouvernement.
Au Tchad, le SMIC est de 60 000 FCFA. Ce salaire de base est loin d’être applicable car chacun fixe le salaire de ses employés à sa guise d’où les conditions de travail ne s’améliorent pas.
Le 1er mai, une fête commémorative consacrée à la revendication syndicale pour l’amélioration des conditions des travailleurs ne prend pas en considération les demandes des travailleurs du secteur informel à savoir : les ouvriers, les techniciens de surfaces et autres. Espérons que cette édition de 2023 soit une communion fraternelle entre tous les travailleurs sans distinction, une voie commune et des revendications communes.
