Le gouvernement hongrois a prévu l’envoi d’un contingent militaire au Tchad. Le 18 octobre dernier, le ministre hongrois de la Défense a soumis à son Parlement une proposition visant à lancer une mission militaire au Tchad. Le NDjampost revient sur les points forts de ce possible déploiement.
La Hongrie pourrait être le prochain pays à pouvoir envoyer des militaires au Tchad. Elle sera le troisième pays après la France et les États-Unis. L’information a été rendue publique par le premier ministre hongrois, Kristóf Szalay-Bobrovniczky et très vite relayé par les médias de son pays avant de faire polémique dans la presse tchadienne.
Ils seront entre 200 et 400 soldats à venir au Tchad très prochainement. D’après la presse hongroise, le contingent pourrait débarquer en 2024, sans plus de précision. Ils seront jusqu’à la fin de la transition au Tchad. D’autres sources par contre avancent que ces militaires seront au Tchad jusqu’en 2025.
S’agissant des rôles de ce contingent, il fournira des conseils, servira de soutien et effectuera des tâches de mentorat sur le champ de bataille. Le contingent hongrois doit aussi soutenir les efforts du Tchad dans « la lutte contre le terrorisme — si nécessaire en coopération avec les forces internationales alliées ». Protéger les intérêts hongrois locaux entre aussi dans le rôle de ce contingent.
En plus de ces rôles ci-haut cités, il y a bien évidemment la question migratoire. La Hongrie veut soutenir le Tchad dans ses efforts contre le terrorisme afin de lutter contre la migration clandestine vers l’Europe. Le ministre de la Défense hongrois souligne à cet effet que « si le Tchad se déstabilise, les barrières migratoires vers l’Europe pourraient s’effondrer ». C’est ainsi que la Hongrie veut s’attaquer aux sources de la migration. Le renforcement des initiatives humanitaires est en cours dans le cadre du programme entre les deux pays.
Un autre élément clé dans ce possible déploiement est la demande. Le premier ministre de la Hongrie a souligné au parlement de son pays que c’est le président tchadien qui a émis une demande auprès de son pays pour demander « un soutien anti-terroriste ». Une fois que la demande est soumise aux parlementaires, elle a reçu une majorité des voix lors des votes.