Tchad : bisbille autour du rapport de la CNDH sur les évènements du 20 octobre

Le rapport de l’enquête sur les manifestations, violemment réprimées le 20 octobre 2022, n’a pas respecté la procédure d’adoption par la plénière, selon les commissaires de la Commission nationale des Droits de l’homme (CNDH). Ces derniers ont exprimé leur désaccord, à travers un communiqué publié samedi.

Les commissaires de la CNDH accusent le président Mahamat Nour Ibedou d’avoir violé les procédures fixées par le Reglement Interieur et la loi 28/PR/2018, portant organisation, attribution et fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l’Homme.

Dans un communiqué qui date du 25 février 2023, les commissaires aux droits de l’homme de la CNDH informent qu’après la compilation des données issues des cinq missions de terrain, conduites au Sud et à N’Djamena, le projet du rapport a été soumis au président de la CNDH Mahamat Nour Ibedou pour son adoption à l’assemblée plénière. Ils rejettent en bloc le contenu du rapport rendu public.

Selon la teneur du communiqué, « Mahamat Nour Ibedou a choisi de s’isoler avec quelques membres de son cabinet et des personnes inconnues et non assermentées pour manipuler ce projet de rapport censé être débattu à fond par l’Assemblée Plénière pour concorder les données et recouper certaines sources avant son adoption sur procès verbal. De ce fait les commissaires membres de la CNDH indiquent quils ne se reconnaissent nullement pas dans ce rapport validé par la personne du Président Ibedou. Par voie de conséquence, il en assume l’entière responsabilité selon le communiqué des commissaires.

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