Tous les 25 avril, à l’échelle mondiale, c’est la journée de la lutte contre le paludisme. Le Tchad a célébré cette journée dédiée à l’éradication de la première cause de mortalité, avec 8.880 décès en 2022, selon l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, sur plus de 619 000 cas de décès liés au paludisme recensés en 2021, 96 % de ces cas sont africains. Au Tchad, le paludisme est l’une des premières causes de mortalité. On dénombre, toujours selon l’OMS, plus de 8 880 décès en 2022.
Le gouvernement tchadien ainsi que ses partenaires tels que l’OMS n’aménagent aucun effort pour l’éradication de ce « fléau ». L’objectif pour eux est de parvenir à zéro cas de paludisme dans les années à venir. C’est dans cette même lancée que le thème retenu pour cette édition est : « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover et mettre en œuvre ».
Durant la période entre juillet et août 2022, Dr Yakhoub, médecin au Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant, diagnostique tous les jours, les patients atteints de paludisme. Le médecin raconte qu’il arrive de constater pas moins de 20 cas de paludisme « surtout chez les femmes et les enfants », étant donné que ces personnes sont les patients exclusifs de cet hôpital.
Le 25 avril 2023 lors du lancement des activités de la journée mondiale de la lutte contre le paludisme, le Secrétaire général du ministère de la santé publique et de la prévention, Dr Dabsou Guidaoussou a énoncé les efforts consentis à l’échelle mondiale notamment l’investissement dans les recherches et le développement(R/D). « Sur le plan national, le gouvernement a investi aussi dans la lutte contre cette épidémie notamment par le renforcement de la prévention des risques dont fait partie le déploiement à grande échelle des tests de diagnostic rapide (TDR), des moustiquaires imprégnées d’insecticides, des combinaisons thérapeutiques à base d’artemisinine », a-t-il informé. Il est à noter également la gratuité de traitements antipaludiques des femmes et des enfants de moins de 5 ans dans les formations sanitaires du pays.
En termes d’innovation, en octobre 2021 l’OMS a donné « son feu vert au premier vaccin antipaludique pour les enfants », première cible du paludisme. Il s’agit du RTS,S. En 2023, au Kenya, ou il a été « constaté une baisse spectaculaire du nombre des cas du paludisme et d’hospitalisations dues à la maladie dans les zones où le vaccin a été administré ». Ce vaccin est un espoir dans l’éradication de cette maladie, ce fléau des tropiques.
