Le Programme Alimentaire Mondial a publié le rapport annuel sur la sécurité alimentaire au Tchad. Ce nouveau rapport montre une augmentation de l’insécurité alimentaire dans plus de la moitié des ménages tchadiens.
Sur 100 ménages tchadiens, 51,1% sont dans un état d’ « insécurité alimentaire globale », a indiqué le récent rapport du PAM. Ce pourcentage est inégalement reparti, car 46,3% de ces personnes sont sous la forme modérée. Entre temps, 4,8% croupissent sous la forme sévère de l’insécurité alimentaire.
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a donné les raisons de cette hausse. Il y a, avant tout, des facteurs économiques qui sont listés. En effet, une bonne partie de ce pourcentage de la population n’arrive pas à « faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires observée au Tchad depuis plusieurs années », note le PAM.
Le changement climatique en est aussi pour quelque chose. À ce niveau, on note la faible adaptation à ce changement. Cette situation se manifeste par un manque de moyens de production et une insuffisance de facteurs de production, ce qui rend l’agriculture vulnérable « aux aléas climatiques récurrents (déficits pluviométriques récurrents et inondations) ». En plus de cela, la production céréalière, base de l’alimentation et source de revenus, a quasiment stagné, passant de 2,75 millions de tonnes en 2016 à 2,64 millions de tonnes en 2024.
Le PAM a également évoqué une autre cause. Il s’agit des conflits internes et externes. Plus de 1,7 million de personnes trouvent refuge au Tchad. Elles créent « une compétition sur les ressources naturelles et [perturbent] les activités économiques des populations d’accueil ».
Cette situation n’est pas similaire dans toutes les provinces tchadiennes. L’insécurité alimentaire touche 89,3% de la population dans la province du Lac, mais dépasse à peine les 50% dans le Logone-Oriental (50,1%).