Cinq membres du Gouvernement de transition étaient face à la presse vendredi. Il s’agit du ministre de la Communication Aziz Mahamat Saleh, celui de la Sécurité publique Idriss Dokony Adiker, le Garde des sceaux Mahamat Ahmad Alhabo, leur collègue de l’Administration du Territoire Limane Mahamat et le ministre de la Réconciliation Abderaman Koulamallah.
Les questions des journalistes sont largement dominées par les évènements du 20 octobre dernier entre autres, le non éclaircissement sur le bilan exacte de la manifestation, la suspension de certains partis politiques et la question du vivre ensemble.
Abordant la question du nombre des morts lors des événements du 20 octobre, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Mahamat Ahmad Alhabo dit attendre le rapport des procureurs des cinq villes qui ne sont pas encore déposés. Il s’en tient donc au bilan de 50 morts communiqué par le gouvernement. Aziz Mahamat Saleh, ministre de la Communication d’ajouter qu’Il y’a « une enquête qui est en cours et le gouvernement a même accepté l’idée, le principe d’une enquête internationale alors s’il y’a des éléments, nous on a dès le départ dit que toutes les responsabilités seront situées ».
Les événements du 20 octobre ne constituent-il pas une atteinte au vivre ensemble ? Abderaman Koulamallah, ministre de la Réconciliation nationale de répondre que cela constitue un challenge pour son département avant de qualifier ces évènements d’un coup préparé. Car pour lui, ni la violence, ni la répression policière peut solutionner le problème du Tchad.
La suspension des partis politiques ayant lancé l’appel à manifester n’a pas été occultée lors de cette conférence. Le ministre de l’Administration du Territoire Limane Mahamat de préciser que, « les démarches sont en cours pour établir les propos graves qu’ils ont tenus afin de permettre à la Cour suprême de pouvoir parvenir à dissoudre carrément et simplement ces partis.
Idriss Dokony Adiker, ministre de la Sécurité publique, se prononçant sur la position du leader des Transformateurs Masra Succès, a déclaré dans un air déconcerté qu’il est à sa recherche. La justice est là et fera son travail, précise t-il. Le gouvernement a l’intention d’arrêter Masra Succès ? Idriss Dokony Adiker de répondre : « c’est à la justice de chercher, moi ma mission est terminée depuis le 20 parce que c’est le maintien de l’ordre et après je ne cherche pas à savoir ».
