Au moins 13 morts et une dizaine de blessés, tel est le bilan provisoire des accidents de la route, survenus entre samedi et dimanche à N’Djamena, Massakory et Moundou. Malgré les nouvelles mesures édictées par le ministère en charge du Transport en vue de réduire de tel drame, le mal persiste.
A Massakory, dans la province du Hadjer Lamis, un accident de la route a couté la vie à cinq citoyens tchadiens et une dizaine de blessés. C’était dans la nuit du samedi 11 mars 2023, sur le tronçon reliant la ville de Massakory à Nguiri. Le conducteur serait emporté par le sommeil. C’est ainsi qu’il aurait perdu le contrôle de l’engin qui par la suite s’était renversé. Le chauffeur et quatre passagers ont perdu leur vie au cours de cet accident.
Les mêmes faits se sont reproduis dans la même journée du samedi, à 10 km de la capitale économique, Moundou, province du Logone occidental. Cet accident est causé par un éclatement d’une roue du véhicule pickup, entrainant la mort d’une personne et quatre autres grièvement blessés. Selon les témoignages, la surcharge du véhicule par les sacs de céréales, serait la cause de l’éclatement de la roue de l’engin.
Deux autres cas d’accident ont été enregistrés aux quartiers Doyon et à Koutou, dans la ville Moundou. A koutou, c’est une collision entre deux gros porteurs, qui a provoqué la mort de 7 personnes dont 3 blessés graves.
Dans le 9ème arrondissement de la ville de N’Djamena, un jeune motocycliste a perdu la vie dans un accident de circulation le même samedi 11 mars. Il a été percuté par une voiture au rond-point de Walia. Selon les témoins, l’accident serait causé par un excès de vitesse.
Le ministère en charge de la sécurité routière et ses mesures sans effets
L’on se souvient encore comme hier, le 15 février dernier, la ministre en charge du transport et de la sécurité, Fatimé Goukouni Weddeye a sorti une batterie de mesures à la suite d’un accident survenu à Abéché. Parmi ces mesures, il est strictement interdit aux véhicules de transport interurbain de circuler entre 23h et 5 h sur toute l’étendue du territoire. Cette mesure n’est pas la seule ni la première. Elle rappelle aussi la surcharge, le contrôle technique des engins, la vulgarisation du code de la route et autres.
Moins d’un mois après cela, le pire est loin d’être évité par manque d’applicabilité de ces mesures. La situation semble persister vu le nombre des cas d’accident de la route enregistrés dans les villes énumérées. Les autorités de la Transition feront mieux de prendre d’autres mesures drastiques afin de réduire le nombre de pertes en vies humaines provoqués par les accidents de la route.