Le vendredi, 31 mai, c’est la Journée Mondiale sans tabac. Chaque année dans le monde, plus de 8 millions de personnes meurent d’une maladie liée au tabagisme : cancer, infarctus, accident vasculaire cérébral, maladies respiratoires, etc.
Des ravages qui ont conduit les pays riches à mettre en place des politiques anti-tabac (augmentation du prix des cigarettes, interdiction de la publicité, etc.). Résultat : les multinationales se sont mises de plus en plus à lorgner du côté des pays du Sud, en particulier en Afrique.
L’Afrique deviendrait-elle un eldorado pour les géants du tabac ? Tout porte à croire que c’est effectivement le cas. En Afrique subsaharienne, la consommation de ces produits nuisibles a augmenté de plus de 50% entre 1980 et 2023. La croissance démographique n’est pas la seule explication. Ignorance ou autodestruction ? Toujours est-il que la cigarette entre dans les mœurs.
Les multinationales du tabac utilisent des armes bien rodées qui vont du parrainage d’événements sportifs et musicaux à du lobbying parfois douteux auprès des autorités.
Au Tchad, la coordination du programme tabac de l’ADC rappelle au Gouvernement le respect de ses engagements internationaux, notamment ceux relatifs à la mise en œuvre de la Convention cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac, en particulier l’article 6 sur les mesures financières et fiscales visant à réduire la demande de tabac. Dans ce sens, l’ADC réitère sa demande afin de réduire la taxe spécifique sur ces produits.