Un mois après la restriction de la délivrance des passeports ordinaires par le ministère de la Sécurité publique, pour une période d’un mois renouvelable, le directeur général de l’Agence Nationale des Titres Sécurisés (Anats), Mahamat Oumar Kessou, se prononce. Il donne les raisons dans un entretien accordé à la télévision nationale, le jeudi 11 janvier 2024.
Depuis le 04 décembre 2023, les autorités en charge de la délivrance du passeport ordinaire ont pris des mesures pour contrôler ceux qui cherchent à se procurer ce document de voyage. Ce document est uniquement réservé aux personnes ayant la nationalité tchadienne. « Il y a un mois, le ministère en charge de la sécurité publique a, par un arrêté, décidé de restreindre la délivrance de passeport sur l’ensemble du territoire pour une période d’un mois avec une possibilité de renouvellement », rappelle le directeur de l’Anats, Mahamat Oumar Kessou.
Il évoque les raisons qui ont conduit le gouvernement à prendre cette mesure : « nous avons des frontières qui sont poreuses et compte tenu des conflits dans les pays voisins. Tout autour de nous, il y a de plus en plus d’étrangers, un afflux de réfugiés dans notre pays. Ainsi, le gouvernement a senti quand même un fort risque que les gens puissent se procurer nos papiers. Car ils se sont précipités pour fuir les violences dans leurs pays, ils n’ont certainement pas pu se préparer », explique Mahamat Oumar Kessou, directeur général de l’Anats.
Aussi, il faut rappeler que l’arrêté suspendant le passeport ordinaire avait fait exception et déclare trois centres de délivrance ouverts exclusivement à N’Djamena notamment dans les 2ᵉ, 6ᵉ et 8ᵉ arrondissements. Et ce, pour servir les malades qui voudraient voyager pour des soins, les étudiants et les fonctionnaires de l’État avec des justificatifs. Cependant, se procurer du passeport devient un dur labeur même pour ces derniers.