Suspension de Salam Info : ses avocats crient au scandale et comptent saisir les juridictions

Les avocats du journal Salam Info et de son promoteur Martin Inoua Doulguet ont animé, lundi, une conférence de presse. Au cours de cette sortie médiatique, ils ont exprimé leur volonté d’attaquer en justice la décision de la HAMA (Haute autorité des médias et de l’audiovisuel) suspendant le journal de ses activités ainsi que de son promoteur de la fonction de journaliste.

Face aux hommes des médias, les avocats de Salam Info et de Martin Inoua Doulguet, promoteur du journal, ont évoqué les raisons de la suspension et les démarches à entreprendre pour rentrer dans les droits. Selon les conseils, tout a commencé par un courrier daté du 11 novembre 2022, adressé « à Monsieur le Directeur de publication du Journal Salam Info », signé du Rapporteur, de la HAMA. La note conviait le directeur du journal à une audition prévue pour le lundi 14 novembre 2022 afin d’échanger sur la situation administrative et des contenus rédactionnels du média.

La HAMA justifie cette suspension en déclarant que, « attendu que le sieur Martin Inoua Doulguet, au lieu de régulariser la situation administrative de son Journal, s’est plutôt inscrit, depuis plusieurs mois, dans une posture de défiance et de dénigrement continue de la HAMA, une institution indépendante de la République,. Notamment, en multipliant, dans les réseaux sociaux notamment Facebook, des publications à charge et contenant des injures contre la HAMA et ses membres ».

Les avocats répliquent en ces termes : « plus qu’un aveu, il s’agit en réalité du véritable motif de la suspension du Journal Salam Info et de celui de M. Martin Inoua. Le Péché de M. Martin Inoua Doulguet et en passant du Journal Salam Info est d’avoir demandé à la HAMA de rendre compte de sa gestion. Notamment, des fonds dédiés à l’aide à la presse ».

S’agissant des contenus rédactionnels, il a été sommé au Directeur de publication de donner des explications relativement à une phrase contenue dans un Editorial (en date du 9 novembre) présenté sur la page Facebook du Journal Salam Info. Il s’agit de la phrase suivante « La HAMA doit cesser d’être une caverne d’Ali Baba qui profite aux sangsues et autres vampires de la caisse de l’Etat. Heureusement que la Cour des comptes sera bientôt suscitée pour fouiner dans la gestion des responsables. ».

Le conseil, ajoute « qu’il a par ailleurs été reproché au Journal Salam Info le fait qu’il soit un organe de la presse écrite qui publie un éditorial audiovisuel sur sa Page Facebook ». Les raisons avancées par la Haute Autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) ayant conduit à la suspension de cet organe de presse samedi dernier sont infondées estime l’un des avocats, Me Ndilyam Alain. Cette décision selon lui « ne résistera jamais à la rigueur du droit ». C’est pourquoi les avocats du Journal Salam Info comptent saisir les juridictions compétentes dans cette affaire puisque selon eux, la HAMA cherche simplement à « se débarrasser du journal Salam Info ».

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