Le Soudan, où les hostilités ne connaissent aucun répit après bientôt deux ans d’une guerre dévastatrice, a connu lundi, 03 février 2025, une journée sanglante avec deux attaques dans le sud et l’ouest du pays ayant fait 65 morts et 133 blessés, selon des sources hospitalières.
Dans ce contexte, le secrétaire général de l’ONU s’est inquiété d’informations faisant état d’exécutions sommaires de civils dans le nord de Khartoum qui seraient l’œuvre de forces alliées à l’armée nationale, en guerre contre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) depuis avril 2023.
Dans le sud du pays, des rebelles appartenant à la faction du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N) dirigée par Abdelaziz al-Hilu ont tiré des obus sur Kadugli, la capitale du Kordofan-Sud tenue par l’armée soudanaise. « Les bombardements ont causé la mort de 40 personnes et blessé 70 autres », a déclaré à l’AFP une source de l’hôpital principal de Kadugli, sous couvert d’anonymat.
Le gouverneur du Kordofan-Sud, Mohamed Ibrahim, a indiqué à l’AFP que « l’attaque d’al-Hilu a ciblé un marché de Kadugli, et elle vise à déstabiliser » le Soudan. Il a promis de « nettoyer les montagnes autour de Kadugli » des forces du SPLM-N.
Ce mouvement rebelle, implanté dans les Etats du Kordofan-Sud et du Nil Bleu, affronte tant l’armée nationale que les paramilitaires des FSR, depuis le début de la guerre. Les violences ont fait également des victimes dans l’ouest du pays.