Le Tchad se dit prêt à jouer pleinement son rôle dans cette entreprise collective et appelle au renforcement des mécanismes de coopération internationale pour qu’ils soient à la hauteur des enjeux du 21ᵉ siècle. A déclaré le premier ministre du Tchad, Allah-Maye Halina qui a participé le dimanche 22 septembre 2024 à New-York, à l’ouverture solennelle du « Sommet de l’Avenir » organisé par l’Organisation des Nations Unies.
« Le monde est confronté à des défis sans précédent qui transcendent les frontières nationales et exigent une coopération mondiale renforcée. Le changement climatique, les conflits persistants, les inégalités croissantes et les menaces émergentes dans divers domaines sont autant de problèmes qui ne peuvent être résolus par aucun pays agissant seul », a-t-il indiqué le premier ministre lors de son allocution.
Il a expliqué que le Tchad vit quotidiennement les conséquences dévastatrices du dérèglement climatique. En 2024, 115 des 120 départements ont été touchés par des inondations catastrophiques, affectant près de 1,5 million de personnes et détruisant des centaines de milliers d’hectares de terres agricoles. Ces désastres climatiques, selon lui, ne sont pas seulement des catastrophes environnementales. Ils constituent une menace directe pour la sécurité nationale et régionale. La raréfaction des ressources naturelles exacerbe les tensions entre agriculteurs et éleveurs, créant un terreau fertile pour l’instabilité.
Le premier ministre à cet effet, a proposé quelques actions concrètes qui sont entre autres, intégrer systématiquement la dimension climatique dans les analyses et réponses sécuritaires, renforcer les capacités de prévention et de médiation de l’ONU en accordant une attention particulière aux conflits liés aux ressources naturelles, garantir un financement prévisible et durable pour les opérations de maintien de la paix menées par les organisations régionales, comme proposé dans le projet de Pacte pour le Futur entre autres.
Dans son discours, le premier ministre a également souligné que la paix et la sécurité internationale sont indissociables du développement durable et de la lutte contre le changement climatique. « Le Pacte pour le Futur que nous adopterons lors de ce Sommet doit refléter cette réalité et engager la communauté internationale sur la voie d’un multilatéralisme renouvelé et renforcé », indique-t-il tout en rassurant que le Tchad est prêt à jouer pleinement son rôle dans cette entreprise collective.