En cette période de vacances, de nombreuses femmes se lancent dans la commercialisation des beignets. La présence des élèves à la maison est la cause de la prolifération de cette activité. Néanmoins, la qualité de ces beignets pose un problème.
La vente des beignets gagne du terrain dans les quartiers Paris-Congo, Moursal, Abéna et Gassi. À partir de 6h, les femmes s’affairent à en préparer sur les bords des routes.
Mais la majorité des clients se plaignent de la mauvaise qualité de certains beignets. D’après eux, il y a des femmes qui cherchent seulement l’argent et n’accordent pas assez d’importance à la préparation. « Au moment des cours, ce sont les vendeuses qui maîtrisent bien la préparation des beignets qui le font. Mais en vacances, la plupart des femmes se sont lancées dans ce commerce. Même celles qui n’ont pas préparé les beignets auparavant, ce qui fait qu’ils ne sont pas bien cuits », affirme Bernadette, une cliente.
Samira, une autre cliente, explique que la prolifération de la vente des beignets est l’une des causes de sa mauvaise qualité. Pour elle, le choix d’une activité relève de la détermination et non de l’intérêt personnel. « J’ai acheté pour 500 FCFA pour moi et mes enfants, mais on n’a pas pu les manger parce qu’ils ne sont pas bien cuits et sont trop salés. Ces femmes qui ne préparent pas bien les beignets le font juste pour trouver d’argent. Elles visent juste leurs intérêts », témoigne-t-elle.
La plupart des vendeuses nourrissent leurs enfants, achètent des terrains et envoient leurs progénitures en études supérieures grâce à cette activité. Elles ont réussi à se faire une clientèle fidèle grâce à la bonne qualité de leurs beignets.
« J’ai commencé à vendre les beignets depuis 12 ans déjà. J’ai envoyé mes deux enfants en études supérieures au Cameroun pour qu’ils deviennent des hauts cadres de demain. J’ai aussi un terrain que je construis actuellement. Ce commerce m’a permis de m’occuper de mes enfants après le décès de mon mari. Donc, je l’exerce avec un seul cœur. Mes clientes apprécient mes beignets parce que je dépense beaucoup d’argent pour préparer. Pour moi, c’est la qualité qui compte », se réjouit Zénaba, une vendeuse du quartier Paris-Congo.
Marie-Claire Tari Koumninga