Depuis quelques semaines, le prix de la tomate a chuté de façon inhabituelle à N’Djamena. Cependant, les vendeurs en détails se plaignent de la rareté des clients en ce moment où les tas sont à vil prix.
Le fruit rouge, un acquis. Autrefois précieux, il est désormais à la disposition de tout le monde et dans n’importe quel marché de N’Djamena. Dans la soirée du samedi 04 février, au marché central, on entendait un vendeur à la sauvette crier : « 100f tomates bien rouges ». Une cliente confie qu’elle profite de ce moment où les tomates sont moins chères pour s’approvisionner. Selon elle, bientôt les prix vont encore augmenter. Interrogé pour en savoir plus sur cette réduction des prix, un vendeur nous révèle que, cette année, il y a eu une bonne récolte, malgré les inondations et que c’est la saison des tomates. « il y a quelques temps, on avait droit à cinq tomates au prix de 500f. », lâche un vendeur.
De l’avis des vendeurs, les tas dans les marchés variaient entre 500f et 1000f. Mais à ce jour, on peut avoir une vingtaine de tomates bien fermes au même prix. « Si on ne liquide pas comme ça, les tomates peuvent se gâter et c’est nous qui allons perdre. C’est mieux de se battre comme ça » explique dame Marguerite, vendeuse.
Toute somme faite, pour les vendeurs, la liquidation des tomates à un vil prix est devenue une contrainte pour éviter le risque de putréfaction.