À N’Djamena, les conditions des passagers dans les minibus de transports urbains sont alarmantes. Les chauffeurs et apprentis de ces bus se font de l’argent en augmentant le nombre des passagers tout en ignorant l’aspect sanitaire. Ce constat a été fait sur les différents lieux de stationnements des cars et taxis dans la ville de N’Djamena.
De nombreux passagers se plaignent des conditions désolantes et de leur nombre exorbitant dans les cars. Selon eux, ils restent à quatre sur une chaise qui, normalement, devrait être occupée par seulement trois personnes. Les chauffeurs font monter quatre passagers au moteur alors qu’il n’est pas fait pour s’asseoir.
« Les conditions dans les cars et taxis ne sont pas correctes. Auparavant, les gens s’asseyaient uniquement à trois, mais ces dernières années, les chauffeurs ont augmenté ce chiffre pour se faire de l’argent. Cela cause beaucoup de disputes entre les passagers », affirme Patrick, un passager. Eulalie souligne que « normalement, s’ils augmentent le nombre des passagers, ils doivent réduire les frais de transport. Les gens ne peuvent pas rester serrés et payer 100 F ou 150 FCFA. Une personne ne doit pas rester sur le moteur, c’est trop dangereux ».
D’après le Dr Djerassem Fréderic, il existe des risques de contamination liés aux mauvaises conditions des passagers dans les cars et taxis, car lorsque ces derniers se serrent, leurs sueurs se mélangent. « Par exemple, les sueurs d’un passager qui a l’hépatite touche un autre passager sain, ce dernier peut être atteint par la maladie. Ils peuvent se contaminer également par la toux. Lorsque deux passagers restent face à face ou côte à côte et que l’un tousse, celui-ci peut transmettre des microbes à l’autre. Pour éviter cela, il faut toujours porter un masque », explique-t-il.
Les autorités en charge de régulation des transports urbains doivent prendre des mesures adéquates afin de préserver la santé des passagers.
Marie-Claire Tari Koumninga