La drépanocytose est une maladie héréditaire du sang qui provoque l’arrêt de la circulation dans les capillaires. Elle est due à une anomalie de l’hémoglobine. Dans ce reportage, vous découvrirez comment cette maladie a complètement ruiné la vie de Djiraïkena Bonheur.
Djiraïkena Bonheur, âgé de 17 ans, souffre de drépanocytose depuis l’âge de neuf ans, ce qui l’a empêché de poursuivre ses études. « Mon fils était en classe de CE1 quand la maladie a paralysé ses jambes. Il ne pouvait pas marcher, alors il n’a pas pu continuer ses études », explique Mémadji, sa mère.
Memadji déclare qu’elle portait son fils sur son dos pour l’emmener à l’hôpital non loin de leur domicile, mais les examens demandés par le médecin étaient trop chers pour eux. Elle ajoute que la maladie ne cesse d’aggraver, Djiraïkena Bonheur ne peut plus parler correctement et son bras gauche est aussi paralysé.
« Comme je n’avais pas de moyens de transport, j’étais obligée de transporter mon garçon au dos pour l’emmener à l’hôpital. Mon mari et moi n’avons pas d’argent pour payer tous ses soins. Il n’a pas reçu les traitements nécessaires. Et maintenant, il ne peut pas bien parler et son bras est paralysé. Cette maladie a détruit la vie de mon enfant », déplore la mère. Elle demande à l’État et aux personnes de bonne volonté de venir en aide à son enfant afin qu’il puisse repartir à l’école.
Il faut noter que la drépanocytose touche plus de 50 millions de personnes dans le monde. Chaque année, 300 000 enfants naissent avec une anomalie majeure de l’hémoglobine et plus de 200 000 cas sont enregistrés en Afrique, d’après l’Organisation mondiale de la Santé. L’État et les différentes associations du Tchad doivent renforcer la prise en charge, le dépistage et les sensibilisations afin de lutter contre ce mal.
Marie-Claire Tari Koumninga