Chaque 20 novembre, le monde célèbre la Journée mondiale de l’enfance, un moment crucial pour réfléchir à la condition des enfants et réaffirmer les droits universels de chaque enfant à une éducation de qualité. Le thème de cette année est : « Écoutons l’avenir ». En Afrique, et particulièrement au Tchad, les défis liés à l’éducation restent nombreux, mais des solutions existent pour bâtir un meilleur avenir.
Au Tchad, comme dans de nombreux pays africains, des millions d’enfants sont privés d’une éducation de qualité. Cette réalité alarmante met en lumière l’urgence d’agir, car l’éducation est non seulement un droit fondamental, mais aussi un levier essentiel pour le développement économique, social et humain.
Dans de nombreux pays africains, les enfants font face à des obstacles majeurs pour accéder à l’école. Ces défis incluent la pauvreté, le manque d’infrastructures, le travail des enfants et les conflits armés. Au Tchad, par exemple, près de 60 % des enfants en âge scolaire ne terminent pas leur cycle primaire, selon l’UNICEF. Les filles, particulièrement dans les zones rurales, sont souvent contraintes d’abandonner l’école pour des mariages précoces ou des tâches domestiques.
Les conséquences de cette situation sont graves. Un enfant non scolarisé a peu de chances de briser le cycle de la pauvreté et d’accéder à des opportunités économiques. Par ailleurs, l’éducation est un outil clé pour promouvoir la paix et l’égalité dans les sociétés.
Pour éviter ces dommages graves, quelques pistes de solutions doivent être prises en compte. Il s’agit d’investir dans les infrastructures scolaires. Construire et réhabiliter des écoles dans les zones rurales et urbaines défavorisées est une première étape. Au Tchad, le programme « Écoles sous les arbres » pourrait bénéficier de financements accrus pour devenir une solution durable, avec des bâtiments solides et des équipements adaptés. Former les enseignants, car le manque d’enseignants qualifiés est un obstacle majeur quant à la qualité de l’éducation. Des initiatives de formation continue et de motivation, par le biais d’incitations financières, pourraient améliorer la situation.
La Journée mondiale de l’enfance est une opportunité pour rappeler que chaque enfant mérite un avenir meilleur. À noter, la date du 20 novembre qui a été choisie par l’Assemblée de la Déclaration des droits de l’enfant en 1959, et de la Convention relative aux droits de l’enfant, signée en 1989.
Marie-Claire Tari Koumninga