Les actions citoyennes et pacifiques envisagées par le Mouvement Panafricain du Rejet du Franc CFA, pour la fin de la néo-colonisation et de la France-Afrique sont prises très au sérieux par les autorités tchadiennes. Un important dispositif sécuritaire est bien visible ce jeudi 20 janvier 2022, aux abords de l’Institut Français du Tchad (IFT), la base Adji Kosséï et l’ambassade de France au Tchad. Pour contourner l’interdiction de manifester, les jeunes « panafricanistes », en petits groupes, ont marché dans quelques quartiers de la capitale. Un véritable jeu du chat et de la souris avec les policiers ! Dans leur déclaration, ils apportent leur soutien indéfectible au peuple malien contre les « sanctions injustes et inhumaines » imposées par la France et la Cédéao. Pour eux, la France est à l’origine de tous les malheurs des Africains. « La jeunesse africaine d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier. Nous ne nous laisserons pas faire. Nous tenons à démanteler votre système de division, de haine et d’assassinat », insistent les jeunes « panafricanistes ».
Dans un point de presse donné le mercredi 19 janvier à la bourse de Travail, leur président Ali Alhadj Alahou estime que cette coopération France-Afrique n’est bénéfique en rien pour notre continent, si c’est n’est pas pour asservir et piller nos ressources en nous montant les uns contre les autres. « Par ailleurs, il est à noter que, la démocratie, la liberté et la bonne gouvernance sont des utopies. Ces expressions sont utilisées pour mettre leurs valets et n’auront de sens que lorsque la France contrôle l’exécutif d’une nation », indique-t-il. Le Mouvement Panafricain du Rejet du Franc CFA entend apporter son soutien le 22 janvier prochain à la population malienne à travers une autre manifestation.