La construction du chemin de fer au Congo a nécessité une importante main d’œuvre. De nombreux tchadiens ont été déportés pour cette construction.
C’est en février 1925 que le gouverneur de l’Afrique-Equatoriale Française (AEF), Jean-Victor Augagneur ordonne une levée de 1.000 hommes en Oubangui Chari, et d’un nombre égal dans le Moyen Chari, le Moyen Logone pour la construction du chemin de fer reliant Pointe-Noire à Brazzaville. Plus tard ce recrutement s’est étendu dans le Batha et le Ouaddaï soit environ 6.000 hommes. C’est l’effectif des tchadiens qui ont participé à la construction du chemin de fer Congo-Océan.
Les raisons de la présence des tchadiens
Selon les archives, lorsqu’en février 1921, quand les travaux de construction ont commencé, la disponibilité de la main d’œuvre locale se posait. Il fallait donc combler cette carence en ressources humaines, en allant chercher des hommes ailleurs. L’une des raisons aussi, les études médicales ont attesté que les autochtones ne pouvaient résister physiquement à l’intensité des travaux et ces mêmes études ont prouvé que les « tchadiens étaient plus résistants et s’adaptaient mieux », rapporte Gilles Sauters, dans ‘’ Notes sur la construction du chemin de fer Congo-Océan’’.
On peut encore retrouver les traces de ces compatriotes. Si la grande majorité vit à Brazzaville, certains sont repartis à Ouesso, Efondo, Oyo et Pointe-Noire. Ils exercent différentes activités, éleveurs, commerçants et fonctionnaires. A cela s’ajoute des tchadiens qui ont fui les évènements de 1972. Cette communauté partagée entre deux Congo vit aujourd’hui en parfaite harmonie avec les congolais. L’on espère un jour que les descendants de ces hommes et femmes déportés depuis l’époque coloniale, puissent un jour rentrer au pays.