Les femmes rurales du Tchad, précisément celles de la province du Salamat, ont plaidé, le 4 mars 2024 à Am-timan, pour leur accès aux terres et les besoins pressant tels que les moyens de production modernes. Elles se sont exprimées au cours d’une conférence-débat sur « les défis et opportunités liées aux moyens de production et autonomisation de la femme rurale ».
Avec plein d’engouement, elles sont une centaine de femmes à avoir profité de l’occasion pour évoquer tout ce qu’elles vivent dans la province. Selon elles, le faible accès des femmes à la terre est un obstacle à leur autonomisation. Et ce, disent-elles, c’est dû au manque de connaissance de leurs droits et les moyens dont elles ne disposent pas. « Tout ce qu’on fait après la récolte, nous n’avons pas la main dessus, et ce n’est pas nous qui gérons les ressources après cette récolte », a confié l’une des participantes.
Cette rencontre qui a réuni à Am-timan plus de 200 femmes issues du monde rural a permis d’initier des échanges entre elles et les responsables du Ministère de la Femme et de la Petite Enfance. Parmi les problématiques évoquées, il en ressort celle relative à l’éducation des filles. Ces dernières ont donc formulé plusieurs recommandations au Ministère de la Femme et de la Petite Enfance : faire des plaidoyers pour que les écoles soient construites pour maintenir leurs filles à l’école, la construction des hôpitaux, les centres d’alphabétisation, etc.
De son côté, la Directrice Générale de la planification, de l’administration et de la coopération du Ministère de la Femme et de la Petite Enfance, Odile Yamtourbaye, a souligné pendant ces échanges qu’elles vont porter les recommandations faites à qui de droit. Selon elle, ces femmes sont très actives et elles sont animées d’une bonne volonté. « C’est le manque de moyen qui les retardent. Si elles avaient un moyen à leur disposition, elles pourraient faire encore plus. Car cette province est le grenier du Tchad », a-t-elle affirmé.
