Le président de la République, Chef de l’État, Mahamat Idriss Deby Itno, a présidé, le 18 juin 2024, une réunion consacrée à la sécurité des personnes et de leurs biens. À cette occasion, il a ordonné une mobilisation exceptionnelle et concertée de l’ensemble des forces de sécurité intérieure pour assurer la sécurité de la population.
Cette réunion a regroupé le Premier Ministre, Allah-Maye Halina, et quelques membres du Gouvernement concernés par les questions de sécurité. Elle intervient au moment où les cas d’agressions et assassinats se multiplient dans la capitale.
Assassinat ciblé en plein centre-ville, braquage, agression ou encore enlèvement de biens et de personnes, la population est au bord du gouffre. À N’Djamena, depuis plusieurs mois, les cas d’agressions et assassinats ne cessent d’être enregistrés. En moins d’un mois, deux corps ont été retrouvés sans vie. Un choc pour les N’djamenois qui dénoncent une hausse de l’insécurité.
À l’issue de cette réunion, beaucoup attendent une décision d’assainissement de la justice qui pourra rompre les relations entre les criminelles et leurs complices dont la plupart sont des personnalités influentes. Pour de nombreux observateurs, les recrutements annoncés dans les rangs de la Police Nationale devront répondre à des critères rigoureux de bonne citoyenneté. Et les agents doivent suivre une formation adéquate.
Rappelons que lors de son investiture le 23 mai, le Président avait promis de renforcer et moderniser les services de sécurité. Cette réunion traduit cet engagement visant à lutter contre la criminalité et à maintenir l’ordre. Le Tchad compte environ 11 000 policiers pour 15 millions d’habitants, explique une source sécuritaire. Des effectifs insuffisants, selon elle, pour maintenir un climat de sécurité en ville.