Les maladies épidémiques (rougeole, fièvre jaune, choléra, méningite) représentent des menaces récurrentes au Tchad, particulièrement dans la province du Batha. C’est dans cette perspective que Médecin sans frontières (MSF) lance une riposte de campagne vaccinale dans cette région afin d’alerter sur la circulation de la diphtérie au Tchad et dans les pays voisins.
La diphtérie est une infection bactérienne très contagieuse et potentiellement mortelle causée par Corynebacterium diphtheriae. Depuis juin 2023, la Province du Batha enregistre des cas suspects de diphtérie. Les districts les plus touchés sont Ati, Alifa, Yao et N’Djaména Bilala. L’on compte au total 825 cas de diphtérie notifiés dans les provinces avec 36 décès principalement dans les aires de santé citées précédemment.
Cette situation ne laisse pas indifférent MSF qui attire l’attention des autorités et des partenaires en faisant du plaidoyer sur les flambées récurrentes de la diphtérie afin d’y apporter de fortes réponses adéquates. Selon MSF, sur le plan sanitaire et épidémiologique, la couverture vaccinale reste faible pour la population, surtout celle nomade avec des risques épidémiques plus élevés, et les services de santé souffrent d’un déficit structurel (plateaux techniques, personnels qualifiés…).
Par ailleurs, la diphtérie est évitable par la vaccination et elle ne se propage pas si plus de 85 % de la population en a eu accès. Depuis le 29 janvier 2024, les équipes de MSF prennent en charge des cas de diphtérie et mènent une campagne de vaccination contre cette maladie dans la région du Batha.
Rappelons que la diphtérie est une maladie dangereuse et mortelle qui se transmet d’homme à homme et se propage rapidement. Elle a pour symptômes des maux de gorge sévères, de la fièvre et des difficultés respiratoires. La vaccination est le meilleur moyen de se protéger contre cette infection.