L’Organisation mondiale de la santé (OMS) organise du 17 au 18 août 2023, un sommet dédié à la médecine traditionnelle. Ce tout premier sommet mondial de la médecine traditionnelle, est organisé en marge d’une réunion des ministres de la Santé du G20 à Gandhinagar, en Inde.
Privilégier les preuves scientifiques avant de commencer tout traitement médical alternatif : c’est le mot d’ordre du premier Sommet mondial de la médecine traditionnelle. Les discussions du sommet doivent permettre de rassembler autour de la table politiques et universitaires, avec l’objectif d’aboutir à un « engagement politique et à une action reposant sur des preuves ».
Pour le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, la médecine traditionnelle peut permettre de combler des « écarts d’accès » à la santé, mais n’a de valeur que si elle est utilisée « de manière appropriée, efficacement et, par-dessus tout, basée sur les plus récentes preuves scientifiques sûres ».
La médecine traditionnelle compte de nombreux adeptes à travers le monde, mais aussi quantité de détracteurs qui lui reprochent un manque de crédit scientifique et de preuves de son efficacité. Sur les 194 pays-membres de l’OMS, 170 ont fait état de leur usage de médecine traditionnelle ou complémentaire depuis 2018. Seuls 124 ont cependant instauré des lois ou règlements pour encadrer l’usage d’herbes, et la moitié d’entre eux ont une politique nationale en la matière.
Ce sommet inaugural fait suite à la création en 2022 d’un Centre de la médecine traditionnelle de l’OMS à Jamnagar, dans l’Etat du Gujarat ou se trouve aussi Gandhinagar en Inde. Le rendez-vous est censé devenir annuel.