Une réunion pour renforcer la surveillance contre le ver de Guinée dans les zones transfrontalières et parmi les populations réfugiées des trois pays d’Afrique centrale s’est ouverte jeudi à l’hôtel de l’amitié à N’Djamena. La rencontre regroupe les délégués venants du Cameroun, de la RCA et ceux du Tchad.
Cette réunion transfrontalière vise à examiner les progrès réalisés, discuter des défis et identifier les opportunités existant dans les zones transfrontalières. Les délégués venants du Cameroun, de la RCA et du Tchad vont formuler des recommandations lors de ces assises, en vue de renforcer la surveillance, la riposte et autres interventions tendant à éradiquer la maladie.
Pour le chargé de programme des maladies tropicales négligées de l’OMS Tchad, Dr Ibrahim Djeomboro, il s’agit également d’étudier les voies et moyens pour arrêter la transmission du ver de Guinée et déclarer les pays membres exempts de transmission de cette maladie. Ainsi ajoute t-il, l’OMS réitère sa disponibilité à accompagner le Tchad et les autres pays de la zone dans la lutte pour l’éradication de cette maladie endémique.
La conseillère Tomalta Joséphine, représentant le ministre de la Santé publique apprécie cette réunion à sa juste valeur. « Il est important de relever que la maladie du ver de Guinée est une maladie parasitaire invalidante sur le point d’être éradiquée. Sur les 20 pays où la maladie était endémique au milieu des années 1980, seulement 5 continuent à notifier des cas et des infections animales à savoir l’Angola, le Soudan du Sud, l’Éthiopie, le Mali et le Tchad. Cette rencontre nous permettra de mettre sur pied une surveillance épidémiologique transfrontalière au profit de tous les pays voisins », devait-elle indiquer.
Il est attendu à l’issue de cette rencontre, un plan d’action conjoint pour renforcer la surveillance, la communication et la coordination afin d’éradiquer la maladie du ver de Guinée dans les zones transfrontalières.