En partenariat avec UBA Tchad et Amandine, l’association Câlin a organisé une causerie débat sur le thème « cancer féminin : prévention et prise en charge ». C’était dans les locaux du centre Etoile ce samedi, 19 octobre 2024.
Un débat houleux ponctué de questions-réponses et quelques témoignages déchirants. Le mal étant réel, l’objectif est de maximiser la sensibilisation. Faisant de son cheval de bataille la lutte contre le cancer féminin, l’association Câlin ne cesse d’étendre son champ d’action. Pour ce mois d’octobre rose consacré à la lutte contre ce fléau, elle a organisé une causerie débat autour de la question. Le public était tenu en haleine par le Dr. Nadège Bouri, oncologue, et le Dr. Hissein Adoum Hissein, chirurgien plasticien.
À l’entame de ses propos, la présidente de l’association Câlin, Caltouma Sindigué, a mis en avant l’urgence du dépistage et de la prévention du cancer féminin. « Le cancer grandit dans l’organisme sans que tu ne t’en rendes compte et dès que tu t’en aperçois, il n’y pas de retour en arrière, surtout que le cancer ne connait pas de classe sociale », souligne-t-elle.
Après le mot de bienvenue de l’ambassadrice de ladite association, Sandrine Yanyara, les deux intervenants ont fait un exposé sur les facteurs déclencheurs, le traitement et la prévention du cancer féminin. Selon Dr. Nadège, le cancer du sein n’est pas contagieux, mais il y a des facteurs de risque qu’il faut éviter. Il s’agit de la cigarette, de la consommation de l’alcool, une alimentation déséquilibrée, des repas trop gras et trop sucrés, le surpoids, les premières grossesses tardives, etc. Il y a aussi des facteurs environnementaux à l’exemple des usines implantées un peu partout.
En ce qui concerne le cancer du col de l’utérus, il se développe lors des rapports sexuels avec des partenaires multiples, les méthodes contraceptives de plus de 5ans, les pertes blanches et les douleurs intenses lors des rapports sexuels, explique Dr. Hissein Adoum.
Répondant aux questions de l’auditoire, les deux intervenants ont laissé entendre qu’il n’y a pas de cause directe du cancer comme pour le paludisme où la piqûre d’un anophèle renvoie à cette maladie. Il faut seulement se faire consulter même quand on n’est pas malade. Et ce, dès l’âge de 20ans, juste après l’écoulement de sang, c’est à dire une fois par mois. La prise en charge du cancer est très coûteuse et même quand on a les moyens, si le mal est détecté à un stade avancé, on peut en mourir. Raison de plus de prioriser le diagnostic et la prévention.