Le collectif des avocats des victimes de Sandanan appelle, par une conférence de presse, ce jeudi 3 mars 2022, à la Maison des Médias du Tchad, à l’application de la loi dans cette affaire. Son porte-parole Me Midaye Guérimbaye attire l’attention de l’opinion sur les manipulations dans le dossier de nature à entraver la manifestation de la vérité. « Il appartient aux acteurs de justice de faire en sorte que la confiance s’établisse et qu’on ne perde pas le temps à distribuer les billets de banque, mais que celui qui commet un crime, un délit, une contravention se retrouve en face de l’État », insiste-t-il. Par ailleurs, le collectif des avocats des victimes de Sandanan décrie le flou total entourant le dossier. « Au moment où je vous parle, nous n’avons aucune information sur aucune inculpation ni du juge d’instruction en charge du dossier. Nous avons écouté que les personnes sont inculpées, par quel tribunal, qui a quelles compétences, par rapport à quelle infraction ? Nous ne le savons pas. Nous avons simplement que les plaintes des parties civiles ont été déposées par nos soins », déplore-t-il.
Pour Me Midaye Guérimbaye, le massacre de Sandanan n’est ni plus ni moins qu’un génocide. « Garam et ses complices ont préparé et exécuté un plan macabre visant à régler les comptes des agriculteurs », déduit-il.