À N’Djamena, à chaque saison pluvieuse, les habitants luttent corps et âme contre les inondations récurrentes. Malgré les efforts et curage des caniveaux entrepris par les autorités, le problème persiste et met en danger la sécurité et la santé de la population.
Il suffit de faire un tour dans quelques quartiers des arrondissements de la capitale pour s’imprégner de la réalité. Les pluies saisonnières représentent un défi annuel pour la capitale tchadienne, N’Djamena. Avec un système d’évacuation des eaux pluviales insuffisant, les rues se transforment en véritables rivières, menaçant la sécurité des habitants.
Face à cette situation, les autorités locales organisent régulièrement des opérations de curage des caniveaux. Cependant, une fois les travaux terminés, les caniveaux restent souvent ouverts, représentant ainsi un danger pour les habitants, en particulier les adolescents et les personnes âgées qui s’y aventurent.
« Depuis ces opérations de curage, nous vivons dans la crainte, de peur de nous retrouver dedans à tout moment », confie un père de famille. En effet, les autorités ont beau organiser régulièrement ces opérations de déblaiement, les caniveaux restent souvent ouverts après les travaux, devenant une menace pour la population.
Au-delà du risque d’accident, les eaux stagnantes dans les caniveaux ouverts favorisent également le développement de plusieurs maladies liées à l’insalubrité, à l’exemple du paludisme ou le choléra, mettant en danger la santé publique.
Au regard de ces défis récurrents, les autorités de N’Djamena doivent revoir leur stratégie de gestion des eaux pluviales et s’assurer que les caniveaux soient systématiquement refermés après les opérations de curage. La sécurité et la santé des habitants doivent être la priorité.
Allahigam Lydie