Sous le haut patronage du Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad, la Ministre de la Femme et de la Protection de l’Enfance, Amina Priscille Longoh, a donné le coup d’envoi de la première édition du Salon de la Femme (SAFEM) ce samedi 1ᵉʳ mars dans un hôtel à N’Djamena. Placé sous le thème « Femmes, défis et opportunités de la 5ᵉ République », cet événement marque une rupture avec les précédentes éditions de la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (SENAFET), en mettant l’accent sur la valorisation des compétences féminines dans tous les secteurs d’activité.
Cette année, la SENAFET se transforme en un espace d’échanges et de réflexions à travers le 1ᵉʳ Salon des Compétences Féminines. Une innovation qui traduit la volonté du gouvernement tchadien d’adapter la célébration de la femme aux enjeux actuels du pays et aux perspectives de la 5ᵉ République. La Ministre de la Femme a souligné que cette approche vise à renforcer la contribution intellectuelle des femmes au développement national, tout en mettant en lumière leur leadership dans les domaines de l’économie, de la politique, de l’éducation, de la santé, de la culture et de la technologie.
Au cœur de cet événement, des panels thématiques abordent des questions essentielles telles que le leadership féminin, l’inclusion financière des femmes rurales et la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). La représentante d’ONU Femmes, Soulef Guessoum, a mis en exergue les nombreux défis auxquels les femmes tchadiennes sont confrontées au quotidien, tout en réaffirmant l’engagement de son organisation à leurs côtés. « Ensemble, nous pouvons faire du Tchad un pays où chaque femme et chaque fille pourra vivre dans la dignité, réaliser son plein potentiel et contribuer pleinement au développement », a-t-elle déclaré.
Représentant le président de la République, le Premier ministre Allah-Maye Halina a salué l’innovation apportée par cette édition, insistant sur l’importance de l’éducation des filles pour bâtir une nation plus forte. Il a également souligné que la lutte pour l’égalité des sexes ne saurait aboutir sans l’implication des hommes en tant que partenaires du changement.
De son côté, la Ministre Amina Priscille Longoh a rappelé que les revendications des femmes restent au cœur des préoccupations du gouvernement. Parmi elles, l’application effective de l’ordonnance 012 instaurant un quota de 30 % de femmes dans les fonctions électives et nominatives, la promotion des grades des femmes dans les forces de l’ordre, la répression des auteurs de VBG et la mise en place d’un fonds pour soutenir les initiatives féminines. À ce jour, les chiffres témoignent d’une avancée significative : les femmes représentent 32 % du gouvernement, 34 % des députés à l’Assemblée nationale. « Aucun pays d’Afrique centrale ni subsaharienne n’atteint notre niveau de représentativité », a-t-elle affirmé avec fierté, tout en reconnaissant que de nombreux défis restent à relever.
Ousmal Jumelia