Wagner, le groupe paramilitaire russe se rebelle contre l’armée régulière. Il accuse cette dernière d’avoir fait des frappes sur son camp. Une « trahison » selon Poutine.
« Nous sommes au QG, il est 07 heures du matin … Les sites paramilitaires Rostov sont sous contrôle, y compris l’aérodrome », annonce Evguéni Prigojine, le chef de Wagner, dans une vidéo sur Telegram. Cette annonce surprenante n’a d’égale que la rébellion de celui qui l’a émis contre le Kremlin. Celui qu’on surnomme le cuisinier du Kremlin lance une mutinerie contre l’armée régulière avec son groupe qui revendique 50.000 mercenaires. Pour cause, Prigojine affirme que l’armée a mené des frappes « dans ses camps ». Des frappes qui, toujours selon Evgueni Prigojine, sont ordonnées par le ministre de la défense russe, Serguei Choigou.
S’adressant à la Nation, le président russe Vladimir Poutine qualifie l’acte de Prigojine d’un « coup de poignard dans le dos de notre pays et de notre peuple ». Plus loin, Poutine ajoute que, ce à quoi ils font face n’est rien d’autre qu’une trahison « provoquée par les ambitions démesurées et les intérêts personnels » du chef de Wagner. De son côté, le général Serguei Sourovikine, commandant des forces aérospatiales demande « d’arrêter la mutinerie avant qu’il ne soit trop tard ».
Le groupe Wagner, considéré par de nombreux analystes politiques comme le coteau suisse de Poutine, est très présente en Afrique notamment en Centrafrique, en Libye et serait présent au Mali. Fort de ce constat, cette mutinerie des éléments de Prigojine pourrait avoir des conséquences jusqu’en Afrique dans les pays où les forces de Wagner sont présentes.