Après plus de 70 ans de présence militaire en Afrique, la France a entamé un retrait massif de ses troupes du continent. Ce mouvement, qui a débuté en 2022, s’est accéléré ces derniers mois avec le départ des troupes françaises du Mali, du Niger, de la Centrafrique et du Burkina Faso.
Le retrait des forces françaises en Afrique est un événement majeur qui marque la fin d’une ère. Pendant des décennies, la France a joué un rôle de premier plan dans la politique africaine, notamment à travers sa présence militaire. Cette présence était justifiée par la nécessité de lutter contre le terrorisme et l’insécurité. Mais, elle a également été critiquée pour son coût et son impact sur les populations locales.
Le retrait des troupes françaises est le résultat de plusieurs facteurs, surtout la détérioration des relations avec les putschistes militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Il y a une hostilité croissante de l’opinion publique africaine face à la présence militaire française et la volonté de la France de se recentrer sur ses intérêts stratégiques en Europe et en Asie.
Avec ce retrait, les pays africains devront trouver de nouvelles solutions pour lutter contre le terrorisme et l’insécurité. Ce retrait pourrait aussi entraîner une augmentation de l’influence de la Russie et de la Chine en Afrique, sans oublier les USA. Le retrait des troupes françaises en Afrique est un événement complexe qui aura des conséquences importantes pour le continent. Il reste à savoir comment les pays africains parviendront à combler le vide laissé par la France et à assurer leur propre sécurité. Le Niger, par exemple, doit faire face à l’est du pays, dans la zone des trois frontières (Mali-Niger-Burkina Faso) à deux entités armées djihadistes puissantes, l’EIGS (l’État islamique dans le Grand Sahara) et le GSIM (le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) affilié à Al-Qaïda.