Plusieurs électeurs répartis dans plusieurs bureaux de vote sont attendus pour le référendum constitutionnel du 17 décembre 2023, à Biltine dans le Wadi-fira. Cependant, la campagne référendaire bat de l’aile à cause de l’insécurité qui sévit dans cette contrée du Tchad. Entre faible campagne et assurance, les électeurs sont confiants pour opérer leur choix le jour du scrutin.
La campagne du référendum constitutionnel du 17 décembre, a démarré le 3 décembre 2023 sur toute l’étendue du territoire national, comme annoncé par la Conorec (Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel). À cet effet, tous les acteurs du processus électoral sont invités à la préservation des valeurs démocratiques, de justice, de liberté, de solidarité, de respect et de tolérance.
À Biltine dans la province du Wadi-fira, l’insécurité règne par rapport aux conflits de chefferie, l’afflux des réfugiés soudanais et les conflits inter-communautaires. Entre-temps, la coalition pour le Oui au référendum constitutionnel, bat pleinement sa campagne sans inquiétude et se dit rassurant pour triompher. « L’État unitaire est la forme appropriée et le Oui doit gagner. Nous appelons la population de la province à voter pour le projet de la nouvelle Constitution dans sa forme actuelle le 17 décembre 2023 », a clamé haut et fort Fatimé Aldjineh Garfah, cheffe de mission de la coalition pour le Oui au référendum, pour le Wadi-fira.
Du côté du bloc fédéral, Moustapha Haroun qualifie ce processus d’une mascarade de campagne, d’un projet qui n’est rien d’autre qu’une campagne en faveur du Oui, avant même le lancement de la campagne, donc en violation de la loi électorale. « Pour sauver le Tchad, on doit faire bloc à ce projet de constitution en votant le Non, sinon ça serait un passage de force pour le président de transition », se désole-t-il.
Évoquant la question de l’insécurité, le gouverneur de la province, Général Ngothé François rassure bien que l’électorat est sur le qui-vive. « J’appelle tous les citoyens, partis politiques, organisations de la société civile, hommes et femmes de médias, à s’abstenir de toute action pouvant mettre en péril, la stabilité de la province. Le processus doit bien se dérouler en fonction du cahier de charge de la Conorec », a-t-il souligné.
La même source rajoute que les mesures sécuritaires sont prises pour que la campagne référendaire se déroule bien jusqu’à la fin du processus. « Pour arriver à cette étape décisive, le ministère de l’Administration et la Conorec, ont réalisé d’importantes activités préparatoires de ce scrutin pour créer les conditions d’exercice du droit de vote pour chaque citoyen. Ces actions se poursuivront jusqu’à la fin des opérations référendaires », a-t-il rassuré.