Considéré comme la deuxième ville et la capitale économique du Tchad, Moundou chef-lieu de la province du Logone Occidental ne reflète pas son nom. Malgré les grandes usines installées dans la ville, la majorité de la population du est débrouillarde dans des secteurs informels.
On est sur le grand axe menant vers la route du grand marché de Moundou, après une petite pluie fine. Des femmes, hommes et enfants se bousculent avec des diverses marchandises, question de gagner leurs pains quotidiens.
Plusieurs diplômés sans emplois, dans le désespoir d’insertion socioprofessionnelle, sont obligés de se lancer dans les activités informelles comme le moto-taxi. C’est le cas de Allasra Jonathan, diplômé depuis 13 sans emploi. Une utopie pour une ville dite capitale économique. L’espoir de ces jeunes désespérés est d’écouter non pas des promesses mais des concrétisations. Rien ne pourra leur redonner le sourire, selon eux, que la promotion de l’auto-emploi.
A l’annonce de l’arrivée du président de transition, plusieurs voix se lèvent pour dénoncer la gestion mitigée des ressources naturelles de cette province, globalement productive et économique.