Après plusieurs critiques demandant le droit à la présomption d’innocence après plusieurs cas des personnes présentées, publiées et parfois humiliées alors qu’elles sont des présumés innocents, la police nationale décide de laisser l’anonymat planer. Ainsi, elle décide de publier les photos des présumés innocents, arrêtés le dimanche 11 mai dernier, avec des visages floutés, se réservant ainsi le droit de dévoiler leur identité.
La dernière publication officielle de la police nationale sur les réseaux sociaux montre que ce corps de la sécurité publique semble comprendre et apprendre ainsi des droits des personnes hors la loi : la présomption d’innocence pour ce qui est de la publication des personnes encore présumées coupables et non jugées.
Les images illustratives sont, dans ce post, floutées. Citant les différents groupes, parfois pris la main dans le sac, la police nationale indique que les individus arrêtés seront jugés conformément aux lois en vigueur au Tchad. « Tous ces individus, présumés innocents jusqu’à preuve du contraire, seront traduits devant la justice pour répondre de leurs actes », ajoute la police nationale. peut-on lire sur la page officielle Facebook de la police nationale.
Les internautes ont salué ce brin de professionnalisme. En effet, les commentaires font état d’un manque d’éthique observée pendant longtemps chez la police nationale. « Présumés malfrats, visages cachés… Les choses sont en train de changer crescendo et c’est l’état de droit qui sort gagnant. La police fait des efforts pour être dans la légalité lors des arrestations. C’est à encourager », salue un internaute.
Les réactions des internautes tchadiens sont légion et il convient de rappeler que cette manière d’exposer les présumés innocents avant le verdict a également été observé chez certains médias. Il serait, dorénavant, logique de revenir à la bonne pratique de la présomption d’innocence et l’observer strictement.