Soigner les inflammations musculaires et les fractures post-traumatiques est devenue une passion pour elle. Elle, c’est Zemfira Mbatna, la « réparatrice des articulations ». D’origine Russe, elle a installé depuis 1996 son cabinet de kinésithérapie au Tchad pour aider ses compatriotes par alliance à retrouver leurs formes après des fractures et complications neurologiques. Portrait…
Zemfira Mbatna, de nationalité russe, s’est installée au Tchad depuis 1990 par alliance, car son époux est de nationalité tchadienne. C’est après avoir fini son cursus académique à l’École de médecine numéro 1 de Moscou, en 1986, qu’elle s’est spécialisée en kinésithérapie, rééducation et exercice physique médical. Après avoir exercé dans son pays d’origine, elle décide de suivre son mari au Tchad en 1990. Mais entre changement de climat et de milieu, l’adaptation de Zemphira Mbatna ne fut pas facile. « L’adaptation était, pour moi, difficile et compliquée, c’est parce que je n’ai jamais vu l’Afrique, je n’ai pas imaginé le continent. Ce n’était pas simple, mais avec le temps, je me suis adaptée », dit-elle.
Après avoir travaillé à l’Hôpital Général de Référence Nationale, Zemfira Mbatna a décidé de déposer ses diplômes au ministère de la Santé Publique et auprès de l’Ordre National des médecins du Tchad. Ces derniers lui ont donné l’autorisation d’ouvrir son cabinet privé de kinésithérapie. « Depuis 1996, j’exerce dans le privé », dit-elle.
Pour celle qui corrige les boiteries, renforce les muscles et aide à récupérer les mouvements des articulations, le choix d’ouvrir son cabinet au Tchad en son temps est une nécessité. « C’est parce que beaucoup ont besoin de traitement dans ce domaine. Au Tchad, j’ai vu beaucoup de cas de post-traumatisme, cervicalgies, lombalgie, AVC, paralysie et beaucoup d’autres cas neurologiques. Beaucoup de gens mélangent kinésithérapie avec du massage relaxant. Or, la kinésithérapie est une spécialité qui travaille uniquement avec la douleur, les zones qui sont enflammées », explique Zemfira Mbatna.
À la question d’en savoir plus sur les difficultés que Zemfira Mbatna rencontre au quotidien dans l’exercice de ses fonctions, celle-ci de répondre que la population ne prend pas le soin de venir consulter un kinésithérapeute immédiatement lors d’un cas. « En cas de fracture quelconque et quand la personne prend trop de temps, c’est difficile de récupérer certaines motricités. C’est ça qui est difficile », déplore la spécialiste en kinésithérapie.
Cependant, Zemfira Mbatna conseille la population de faire le contrôle de sa santé régulièrement par an. Le manque d’un bilan de santé peut entraîner une mort précoce. « Quelqu’un ne peut pas finir sa vie à 80 ans, il meurt précocement entre 40 à 50 ans. Par ignorance et négligence, on meurt d’une simple maladie ». Faire régulièrement son bilan de santé, au moins une fois par an, peut prolonger l’espérance de vie, dit Zemfira Mbatna. « Si chaque citoyen tchadien peut faire attention et contrôler une fois par an sa santé, je pense que la vie de chacun sera prolongée pour 10 à 15 ans ».
Depuis presque 35 ans dans le domaine de kinésithérapie au Tchad, Zemfira Mbatna se voit comme une tchadienne. « J’aime beaucoup le Tchad, j’y habite il y a de cela des années, donc je me considère comme tchadienne de cœur », se réclame-t-elle.
Plus besoin d’aller à l’extérieur pour se faire soigner dans le domaine de kinésithérapie. Si vos proches souffrent de maladies liées à l’inflammation musculaire, de l’hémorragie, de fracture post-traumatique, le Cabinet Zemfira Mbatna est la solution. Il est situé au quartier Amtoukouin, à quelques mètres de l’hôtel Mayo-Dallah, légèrement à côté de l’hôpital Ordre de Malte.