Politique : L’URD appelle à l’indemnisation des victimes de Sandana

L’Union pour le Renouveau et la Démocratie (URD) condamne avec la dernière énergie « cette tuerie de Sandana » et demande au Conseil Militaire de Transition et au gouvernement de mener une enquête indépendante pour situer les responsabilités, de traduire les auteurs et complices devant la justice et d’indemniser les victimes et ayant droits. Son président M. Romadoumngar Félix Nialbé appelle le CMT et le gouvernement à prendre leurs responsabilités afin de circonscrire toutes les éventuelles crises en gestation qui naîtraient de cette errance. L’URD adresse ses condoléances les plus attristées à toutes les populations affligées d’Abéché, de Sandana et du Tchad, qui ont connu des massacres similaires des leurs.

Le leader de l’URD rappelle que l’histoire politique du Tchad est faite de guerre fratricides. Dans sa marche vers cet apprentissage de la démocratie, le pays a connu des périodes de vives tensions et contestations aussi bien politiques qu’armées dont la dernière est celle ayant coûté la mort du maréchal Idriss Déby Itno, insiste M. Romadoumngar Félix Nialbé.

« Dans ce contexte de transition et de préparation du dialogue national inclusif, qui se veut sereins, des violations des droits humains entrainant des pertes en vies humaines sont érigées en règles, rallongeant ainsi la macabre comptabilité des périodes sombres de notre histoire. A Abéché, dans la province du Ouaddaï, une répression sanglante s’est abattue sur des manifestants contre l’érection arbitraire d’un canton le 24 janvier 2022. Et comme si cela n’a pas suffi, il s’en est fallu de peu pour assister, une fois de plus, à une tragédie à la tentative d’intronisation du chef de canton de Donia, dans le Logone Occidental. Encore une fois de plus, le couperet est tombé dans la province du Moyen Chari, en date du 9 février 2022 », relève-t-il. Pour le président de l’URD, un accident mortel de la voie publique dans le canton Koumogo a causé la mort d’un éleveur de la communauté arabe, de retour du village Sandana vers son ferrique. L’imam de la localité, très respecté pour sa probité morale, arrivé sur les lieux, a plutôt fait le constat d’un décès accidentel tandis que le chef de poste de la Gendarmerie de la localité, conclut à la thèse d’un assassinat par les populations autochtones, note-t-il. « Cette conclusion hâtive a tourné à une tuerie humaine entrainant la mort d’au moins quinze personnes dont des enfants à bas âges et plusieurs blessés. Ces éleveurs surarmés précédemment écroulés suite à des affrontements survenus le 29 août 2019, dans le même village de Sandana, puis relâchés avec la bénédiction du gouverneur du Moyen Chari, n’attendaient qu’une étincelle pour parachever leur œuvre », martèle le président du l’URD Romadoumngar Félix Nialbé.

Quitter la version mobile